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La souffrance de l’exilé

© Kurt Van der Elst
© Kurt Van der Elst

Après Borderline, adaptation du brûlot politique d’Elfriede Jelinek, Guy Cassiers présente le second volet de son diptyque articulé autour de la figure de l’étranger dans l’histoire européenne contemporaine. Le metteur en scène flamand porte ainsi au plateau l’émouvant roman de Philippe Claudel où affleure l’indicible souffrance d’un homme contraint de quitter son pays dévasté par la guerre. Publié en 2005, le texte de l’auteur des Ames grises brosse le portrait d’un homme en quête d’un avenir meilleur pour sa petite-fille, loin des horreurs du conflit qui ensanglante son pays. Monsieur Linh – interprété par l’immense comédien flamand Dirk Roofthooft – se sent déraciné jusqu’au jour où il rencontre monsieur Bark qui lui parle de sa femme récemment décédée. Ils se rencontrent chaque jour dans le parc, sur le même banc, et Linh l’écoute avec attention, sa petite-fille assise sur ses genoux. Jusqu’à ce que ces derniers soient transférés dans une institution fermée, quelque part dans la ville… Comme avec Borderline, Guy Cassiers creuse ici la thématique de l’exode et du demandeur d’asile mais du côté de l’individu et non du groupe, sur un versant fragile et intime, pudique et poétique, dévoilant l’impossibilité de tourner le dos au passé et l’obligation de vivre avec ces douloureux souvenirs.

Représentations le 15 mars à 20h, les 16 et 17 mars à 18h au Phénix, boulevard Harpignies à Valenciennes. Renseignements et réservations au 03 27 32 32 32 ou sur www.lephenix.fr

Puis du 10 au 13 avril à la Rose des Vents, boulevard Van Gogh à Villeneuve d’Ascq. Renseignements et réservations au 03 20 61 96 96 ou sur www.larose.fr