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Calais attend son trophée fantastique

Dans les ateliers de La Machine, l’association qui fabrique de multiples engins qui défilent dans les rues des villes de France, une nouvelle «bête» est en fabrication. Un dragon commandé par la ville de Calais qui compte sur le reptile pour changer une image marquée par les migrations subies et relancer le dynamisme économique sur son front de mer.

Natacha Bouchart, maire de Calais, et François Delarozière, fondateur de La Machine, à Nantes le 12 juin dernier.
Natacha Bouchart, maire de Calais, et François Delarozière, fondateur de La Machine, à Nantes le 12 juin dernier.

Calais se veut attractive par l’étonnement et le ludique. En visite dans les ateliers de La Machine qui doit livrer le dragon dans les prochains mois, Natacha Bouchart, maire de Calais, a dévoilé, avec François Delarozière, fondateur de La Machine, quelques pans d’un projet initié il y a trois ans et qui vise à doter la ville d’une série de machines animaux fantastiques sur son front de mer. Ces équipements touristiques seront couplés à une rénovation de Calais-Nord et en particulier de son front de mer.

François Delarozière raconte une autre histoire. «En agrandissant la digue du port de Calais, une pierre a été descellée et une créature fantastique vient de s’en échapper. On a retrouvé des traces sur le sable d’un dragon géant. Il faut s’attendre à ce qu’entre le 1er et le 3 novembre prochains, un dragon débarque à Calais…» La bête pèse plus de 70 tonnes, grimpe à 14 mètres de haut et se pilote à quatre sur un chassis de 27 mètres ; elle bouge avec un moteur Volvo renforcé de deux batteries électriques. Aujourd’hui, 70 personnes travaillent à sa finition dans les ateliers nantais. Projet social et culturel, la venue du dragon et des autres animaux (notamment des varans et des iguanes) a une destination économique : «Ce projet est soutenu par l’Etat à travers le contrat de territoire et un avenant de 10 millions d’euros que j’ai obtenu auprès du président de la République. L’acte 1 de ce projet, c’est près de 13 millions d’euros engagés, dont 8 millions de subventions», a expliqué le maire.

Des investissements de plus de 50 millions d’euros

Visibles de la côte et depuis les ferries, ces animaux géants devraient attirer près de 400 000 personnes par an. Le billet de la ballade sur le dos du dragon ou des varans devrait se situer à moins de 10 € pour un adulte. Avec ce projet, la Ville et l’Agglomération parient sur le long terme : le contrat doit durer entre six et huit ans. L’exploitation et la maintenance des créations seront à la charge d’une société de production locale créée par les deux collectivités. Un volet formation doit débuter après le lancement du dragon et concernera une dizaine de personnes. Au total, le projet devrait coûter plus de 27 millions d’euros, dont une part substantielle de subventions. Sur le front de mer, les travaux de rénovation commenceront au début du mois de septembre. Ceux-ci coûteront à eux seuls 25 millions d’euros. Dans la même veine «fantastique», la mairie rencontre moins de succès avec son projet de parc d’attractions Heroic Land.