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Le «Labo» : un outil culturel et scientifique

Ne l’appelez pas médiathèque… Lancé fin juin, ce «Labo – Cambrai» présente la particularité d’associer culture, patrimoine, histoire, sciences… Expos et ateliers ont commencé à le démontrer.

Le jardin du Labo, entre l'ancien (l'ex-collège des jésuites) et le moderne (la nouvelle construction réalisée pour ce projet).
Le jardin du Labo, entre l'ancien (l'ex-collège des jésuites) et le moderne (la nouvelle construction réalisée pour ce projet).

Ce «Labo – Cambrai», situé à l’angle de la rue Saint-Fiacre et de la rue Louis-Renard, non loin du musée des Beaux-Arts, a été ouvert au public le 23 juin. Il a été aménagé dans une aile de l’ancien collège des jésuites, datant du XVIIe siècle et classé Monument historique. Racheté au diocèse–archevêché (1,1 million), le site est la propriété de la communauté d’agglomération de Cambrai. L’ensemble offre 4 500 m2 capables d’accueillir expositions, ateliers, réunions, conférences, ciné-clubs, spectacles, concerts, événements institutionnels et autres. Bien sûr, il y a des livres. En principe, le site internet devrait être opérationnel fin septembre. On pourra alors découvrir la programmation culturelle et événementielle en préparation. En termes d’emplois, ce Labo représente une trentaine d’équivalents temps plein. Le coût global du projet, avec l’achat et les équipements intérieurs, est annoncé à 16,4 millions d’euros (hors taxes). Des subventions publiques à hauteur de 10,2 millions (6,7 de l’Etat, 2 du Département et 1,5 de la Région) ont permis sa réalisation, le solde restant à la charge de l’intercommunalité.

Des mondes culturels différents réunis

David-Jonathan Benrubi, directeur du Labo, a suivi toute la préfiguration de ce projet, en lien avec la CAC (alors qu’il était directeur de la médiathèque d’agglomération). Il insiste sur le fait que ce nouvel outil présente la particularité de réunir en un même lieu des mondes qui ne se croisent pas forcément : celui de la culture scientifique, technique et industrielle, et celui de la lecture publique, du livre ancien, de l’architecture ou encore du patrimoine. C’est ce qui fera, selon lui, la notoriété du lieu. Cet été, le Labo accueille des activités de loisirs, mais aussi, dans deux salles de 200 m2, à la fois une expo permanente sur l’histoire de Cambrai, «Ville d’art et d’histoire» et une expo temporaire qui permet d’observer des trésors sortis des réserves, comme une carte de Jérusalem remontant au XIIe siècle ou un fragment de texte en langue gaélique daté du VIIIe siècle. Une œuvre d’art numérique complète cet événement. Autre exemple de cette ouverture culturelle : un lieu appelé «Studio des sciences», de 140 m2, permettra au grand public, à la faveur d’ateliers encadrés, de découvrir des expériences scientifiques. D’autres ateliers, souligne le directeur, devraient s’ouvrir en septembre. Ils s’adresseront au monde économique local, artisans, commerçants, auto-entrepreneurs, etc. souhaitant un accès aux outils numériques ou à des formations dans ce domaine. Rendez-vous à la rentrée.