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La fin de l’homme rouge à Mons (Belgique)

© Nicolas Martinez
© Nicolas Martinez

Pendant quarante ans, Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015, a parcouru l’URSS et enregistré des centaines de témoignages pour écrire ce qu’elle appelle des «romans de voix», œuvres polyphoniques tissées de confessions ignorées de l’Histoire. De voix en voix, elle a écrit cinq livres – dont Cercueils de zinc (1990), témoignages de soldats soviétiques ayant participé à la guerre en Afghanistan, porté à la scène par l’immense et regretté Didier-Georges Gabily – autour et sur l’histoire d’une utopie, le socialisme. La fin de l’homme rouge fait résonner les voix suppliciées des goulags, voix des survivants et des bourreaux, voix de ceux qui ont cru qu’un jour «ceux qui ne sont rien deviendraient tout». Depuis dix ans, Emmanuel Meirieu porte des romans à la scène où, face au public, des êtres viennent se raconter, brisés, viscéralement humains. Comme dans De Beaux Lendemains, adaptation du roman éponyme de Russell Banks où quatre témoins pleuraient les enfants d’un car scolaire accidenté. Emmanuel Meirieu adapte ici huit témoignages, mettant en scène huit personnages de toutes les générations. Un spectacle sobre et puissant porté par une éblouissante distribution réunissant Evelyne Didi, Anouk Grinberg, André Wilms, Jérôme Kircher ou Xavier Gallais.

© Nicolas Martinez

Représentation le 10 décembre à 20h au Manège, 1 rue des Passages à Mons (Belgique). Renseignements et réservations au 00 32 65 33 55 80 ou sur www.surmars.be