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Basée dans la zone des Ravennes à Bondues

«Billybelt», l'univers travaillé et coloré d'une marque régionale

«Cool and colorful» : sans verser dans le Made in France souvent onéreux, la marque bonduoise Billybelt a pris le pari de proposer des accessoires textiles durables, chatoyants et de qualité. Initiée par deux frères, la marque est aujourd'hui distribuée dans 800 points de vente.

Quentin Gaveau a créé Billybelt avec son frère, aujourd'hui en dehors de l'entreprise. © Lena Heleta
Quentin Gaveau a créé Billybelt avec son frère, aujourd'hui en dehors de l'entreprise. © Lena Heleta

L'histoire est partie d'une idée de famille en 2012 : «Mon frère Jean-Baptiste est allé en Asie et avait reperé des ceintures tressées de couleur qu'il souhaitait revendre en tant qu'auto-entrepreneur. Il en a rapporté et j'en ai vendu 550 à la Braderie de Lille» se rappelle Quentin Gaveau. Cet ancien salarié d'un groupe industriel textile se dit qu'il y a un créneau à creuser : «On voulait le faire en mieux, avec des matières nobles comme du vrai cuir pleine fleur d'Amérique Centrale, pour avoir des produits qui durent dans le temps». Les deux frères partent en quête de fournisseurs, travaillent sur l'élasticité et la fiabilité de la tresse...

De nombreux prototypes plus tard, la ceinture voit le jour et n'a pas bougé depuis sa création il y a 10 ans. Dès la première année, les ceintures de Billybelt sont vendues dans une trentaine de magasins en métropole lilloise et en région parisienne. Avec pour logo un piranha – «le seul animal qui n'a pas évolué depuis la préhistoire et qui symbolise la durabilité de nos ceintures» détaille Quentin Gaveau –, la marque Billybelt s'est depuis forgée tout un univers autour de l'accessoire et du textile. D'abord avec huit couleurs, la ceinture se décline aujourd'hui en une cinquantaine de coloris.

Moyenne et haute gamme

10 ans après la création, l'entreprise, basée dans la zone des Ravennes à Bondues – au sein de laquelle a été installé le seul magasin en propre –, compte une quinzaine de salariés. A Lille, trois boutiques commercialisent les produits Billybelt : le Printemps, Cigoire et Kennedy, dans le Vieux-Lille. Mais on retrouve aussi le petit piranha à Bondues, Marcq-en-Barœul, Croix...

Au total, une cinquantaine de coloris. © Lena Heleta

«Tous les magasins qui nous distribuent sont des multi-marques, nous sommes sur du moyenne/haut de gamme et notre leitmotiv, c'est de fabriquer des produits que l'on pourrait nous-même porter. Pour bien vendre un produit, il faut y croire et avoir une conscience que l'on fait bien les choses. Nous ne sommes pas une marque éthique et 100% made in France mais on est raisonnés.»

L'entreprise a aussi rapidement élargi sa gamme : avec le succès des ceintures, l'équipe a voulu se développer sur l'accessoire avec des chaussettes et caleçons. «Nous sommes naturellement partis sur l'univers Homme, même si aujourd'hui nous avons une collection de chaussettes pour femmes. D'année en année, on a été transportés par une nouvelle idée : la petite maroquinerie, les foulards et cette année, le nouveau challenge, c'est le prêt-à-porter : on a lancé le tee-shirt il y a 4 ans, nous avons aussi des manteaux, des sweats, des pantalons, des chemises...» poursuit Quentin Gaveau, qui souligne la rapidité de livraison rendue possible avec la production de petites quantités.

Vers 4 M€ de chiffre d'affaires en 2023

Au total, 800 références – dont de nombreuses sont unisexes – avec des produits phares comme l'iconique ceinture évidemment, les chaussettes et les sous-vêtements. 75% du chiffre d'affaires est porté par les accessoires. Cet hiver, Billybelt prévoit même de sortir un bonnet 100% laine.

En 2022, Billybelt a réalisé un chiffre d'affaires de 3,5 M€, dont 50% en France et le reste en Europe et aux Etats-Unis. Les produits sont aujourd'hui distribués dans près de 800 magasins en France et la marque bonduoise peut s'enorgueillir d'être présente dans tous les magasins Printemps et Galeries Lafayette de France. «Chaque année, nous vendons 120 000 ceintures. Ce qu'on adore travailler en équipe, ce sont les détails, les finitions... C'est primordial» conclut Quentin Gaveau.