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AxBx, le seul antivirus made in France est... métropolitain

Éditeur de logiciels de cybersécurité, AxBx édite le seul antivirus made in France, à contre courant des géants américains. VirusKeeper a séduit près de 37 millions d'utilisateurs partout dans le monde. Son fondateur, Grégory Snauwaert, se démarque de ses concurrents par la rapidité de ses process et leurs innovations.

Grégory Snauwaert est à la tête d'AxBx, avec huit autres associés.
Grégory Snauwaert est à la tête d'AxBx, avec huit autres associés.

Difficile de se faire une place face à des géants américains comme Norton, McAfee ou encore Kaspersky. Pourtant, ce n'est pas ce qui effraie Grégory Snauwaert qui a créé AxBx en 1999. «Dans les années 1980, il y avait 160 virus quotidiennement car sans Internet, la propagation était très lente. Aujourd'hui, il y en a plus de 300 000 nouveaux chaque jour» détaille l'ingénieur diplômé de Centrale Lille.

Autrement dit, en seulement 24h, un virus peut infecter des millions d'ordinateurs et les exemples d'entreprises et d'institutions cyberattaquées ne manquent pas. Produit dans les Hauts-de-France mais dans un lieu tenu secret, VirusKeeper a ainsi déjà séduit 37 millions d'utilisateurs. «Si un tiers malveillant accède à nos locaux, ce serait catastrophique. Nous avons un cahier des charges très précis, donné par le Ministère de la Défense».

La particularité de cet antivirus ? L'analyse comportementale des éléments malveillants : «Les virus ont tous des actions très caractéristiques. Aujourd'hui, les bases sont devenues gigantesques. Mais de ce fait, on a toujours un train de retard car pour identifier un malware, il faut déjà le connaître. VirusKeeper intègre ainsi plusieurs couches de protections et des technologies de détection des malwares». Parmi les clients d'AxBx, des particuliers, des PME mais aussi des grands comptes.

Ne pas laisser place à l'improvisation

Alors pour se prémunir contre d'éventuelles attaques, Grégory Snauwaert prône avant tout de bonnes pratiques : «Si le chef d'entreprise se dit 'Moi aussi je suis concerné par les cyberattaques', il a déjà fait 25% du chemin. Mais il faut tout de même avoir quelques réflexes : couper les accès à un salarié qui part de l'entreprise, apprendre aux salariés à ne pas insérer une clé USB inconnue dans son ordinateur... Pour entrer ou détruire des données, il faut une aide interne à 99%» rappelle le dirigeant.

Si l'antivirus est déjà une première brique à la sécurité informatique, il ne règlerait que 40% des problèmes : s'ensuivent les parefeux, les solutions de sauvegarde ou encore le bouclier inviolable contre les ransomeware. «La partie technique rebute les TPE/PME. Ce n'est pas une question de prix mais plutôt de compétences. On leur propose des solutions simples comme une clé USB d'une importante capacité ou encore un coffre fort à mot de passe, qui génère des mots de passe complexes».

Avec un chiffre d'affaires d'1,2 M€ (réalisé à 80% en France), AxBx se différencie par son innovation et sa créativité. Lucide, Grégory Snauwaert ne se compare pas aux géants américains mais milite pour la souveraineté numérique. «La France finance des start-ups qui sont ensuite rachetées par les Etats-Unis ou la Chine ! Il faudrait légiférer davantage, ce sont des enjeux géopolitiques».