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Implanté à Bois-Grenier, près de Lille

Le Groupe Charlet se remet sur les rails pour ses 75 ans

Après être sorti d’une liquidation judiciaire en mars dernier, le groupe Charlet, à Bois-Grenier, se remet sur les rails. L’entreprise spécialisée dans le négoce de fruits et légumes et des produits de la mer entend s’appuyer sur ses salariés pour cela.

 Stéphane Jean Baptiste, président directeur général du groupe Charlet. © Aletheia Press/E.Chombart
Stéphane Jean Baptiste, président directeur général du groupe Charlet. © Aletheia Press/E.Chombart

À Bois-Grenier, sur un site de 10 000 m2, se dressent les bâtiments du groupe Charlet, entreprise familiale créée il y a 75 ans, spécialisée dans le négoce de fruits et légumes et des produits de la mer. Cette PME, qui regroupe les enseignes Norocean, Charlet et Houssoye Transports, sort d’une période difficile. «J’étais dans l’entreprise depuis 2021, en tant que directeur général salarié, et tout a basculé en octobre 2022» se souvient Stéphane Jean Baptiste, le PDG actuel.

L’entreprise, qui appartient alors au groupe Advitam, vient d’être mise en liquidation judiciaire. En l’apprenant, Stéphane Jean Baptiste a fait en sorte d’annuler la procédure, ce qui demandera cinq mois de travail. Le 22 mars, face à l’absence de candidats, Stéphane Jean Baptiste reprend l’entreprise, sauvant ainsi les 200 emplois du groupe Charlet. «J’ai décidé d’y aller moi-même. Je ne voulais pas abandonner mes équipes, les producteurs, et nos clients. Alors j’ai trouvé les fonds nécessaires, 600 000 euros» raconte le PDG.

L’actionnariat pour les collaborateurs

Pour relancer l’activité, Stéphane Jean Baptiste a proposé tout de suite à ses collaborateurs un projet inattendu : devenir actionnaires du groupe Charlet. «Je suis convaincu que l’entreprise appartient aux salariés. Ce n’est pas rien de donner son argent pour l’entreprise dans laquelle on travaille, on s’implique encore plus ensuite». Le PDG a envoyé le formulaire de proposition en juin, et attend la réponse cette semaine. Il espère avoir à ses côtés 30 à 40 % des salariés. «C’est un système rare, alors ce serait déjà superbe» souligne-t-il.

Sur son site à Bois-Grenier, le groupe Charlet compte 200 emplois et possède une flotte de 60 camions. © Aletheia Press/E.Chombart

Travailler avec et pour le territoire

2023 est pour Charlet l’année de la remise en route. L’entreprise, qui se fournit aux près de producteurs français, dont 40% se situent dans la région Hauts-de-France, entend redevenir rentable rapidement. Et les projets ne manquent pas pour y parvenir. La première grosse commande que le groupe a enregistrée est une livraison de 100 tonnes de moules pour la célèbre braderie de Lille qui s’est déroulée les 2 et 3 septembre derniers.

«On est très contents. Une telle quantité sur seulement trois jours, avec la rentrée ce 4 septembre, c’est énorme» sourit le PDG. Le groupe, qui représente 50 millions d’euros de chiffres d’affaires, entend bien, sur les quatre prochains mois, mettre sur la table plusieurs axes de développement. «Ces prévisions nous aideront à grandir» projette Stéphane Jean Baptiste.