Les Saveurs du Moulin fabriquent des pâtes bio

Coquillages, torsades, riso… Natures, aromatisées ou épicées. Les pâtes adoptent toutes les formes et toutes les couleurs dans l’atelier des Saveurs du Moulin, à Cauchy-à-la-Tour. «Je fabrique plus d’une vingtaine de goûts différents : curry, piment d’Espelette, encre de seiches…», liste Isabelle Marien, artisan pastier. Ce sont ainsi 400 à 500 kilogrammes de pâtes qui sont confectionnés par mois, puis conditionnés dans des sachets de 250 et 500 grammes. En activité depuis trois ans, l’artisane participe au salon du Made In France qui se déroule du 9 au 12 novembre à Paris. «C’est ma première édition. J’ai été invitée par la chambre des Métiers du Pas-de-Calais». L’occasion de faire connaître son entreprise et son savoir-faire.

Un savoir-faire qui intervient dès la préparation, «C’est une question de dosage» explique Isabelle Marien. Première étape, la semoule de blé dur est mélangée avec de l’eau et des épices dans une machine équipée d'un moule en bronze. «On va lui donner la forme des pâtes. Puis je les mets dans un séchoir à basse température pendant plus de 24 heures.» Ce qui permet de conserver les arômes et la qualité nutritionnelle des produits. Depuis cette année, la fabricante de pâtes travaille avec du blé, certifié bio, cultivé par son mari agriculteur.

Un virage professionnel né d'une passion

Rien ne destinait Isabelle Marien à la fabrication de pâtes alimentaires sèches. «J’étais infirmière à Bruay-la-Buissière. La clinique a fermé. Je ne me voyais pas repartir à zéro dans un autre établissement». L’envie de s’installer à son compte, tout en étant en lien de l’activité de son époux se fait alors ressentir. «La chambre de l’Agriculture du Pas-de-Calais proposait une formation pour apprendre à faire des pâtes. C’est là que j’ai su vers quoi me diriger», se souvient l’auto-entrepreneuse qui confectionnait déjà des pâtes maison dans sa cuisine.

Son savoir-faire, elle l’a forgé, ces trois dernières années, avec l’atelier pastier de Florence et Florian. «Les dirigeants voulaient céder leur entreprise, près de Thérouanne. J’ai racheté leurs fonds de commerce. Ils m’ont formée sur la partie fabrication et logistique», explique l’entrepreneuse. En 2022, elle relocalise l’atelier à son domicile, dans une ancienne étable. «A un moment, l’atelier ne sera plus adapté pour accueillir les machines et mes stocks. Mais j’ai encore de l’espace pour aménager une zone de stockage», ajoute Isabelle Marien.

Cibler une nouvelle clientèle

En rachetant l’entreprise Florence et Florian, Les Saveurs du Moulin récupère une partie de sa clientèle. «Je travaille avec les magasins de producteur «Prise direct’», avec des épiceries fines, des distributeurs automatiques de la région. Je vends aussi aux particuliers», énumère l’artisane. Soit une quarantaine de clients.

La société veut davantage cibler les collectivités et leurs cantines et les restaurateurs. «Je fais beaucoup de marchés artisanaux. Ça me permet de garder du lien social avec les gens et de faire connaître mes produits», ajoute l’ancienne infirmière. Elle espère également que son passage au MIF sera l’occasion de se constituer une clientèle nationale.