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À travers sa marque Terralto

La Chambre d'Agriculture du Nord Pas-de-Calais, au contact direct des élu(e)s

Aménagement du territoire, diversification des exploitations, valorisation des produits locaux, gestion de l'eau... autant de sujets sur lesquels la Chambre régionale d'Agriculture, à travers sa marque Terralto, se met au service des collectivités. Une expertise que la Chambre veut au plus proche des territoires.

Avec près de 30 000 hectares de terre consacrés à la culture du lin, les Hauts-de-France fournissent aujourd'hui plus d'un tiers de la production européenne de fibres naturelles. ©Photoagriculture
Avec près de 30 000 hectares de terre consacrés à la culture du lin, les Hauts-de-France fournissent aujourd'hui plus d'un tiers de la production européenne de fibres naturelles. ©Photoagriculture

Très ruraux – 70% du Nord-Pas-de-Calais est occupé par l'agriculture – les deux Départements comptent à eux deux 11 500 exploitations cumulées, réparties de manière quasi identique entre le Nord et le Pas-de-Calais. Sur le Nord, la taille moyenne (61 hectares) est plus petite que sur le Pas-de-Calais (80 ha).

A l'heure où la sécheresse contraint les agriculteurs, où les administrés sont en demande d'alimentation locale et où la transition énergétique incite à revoir les modèles, les collectivités sont sur tous les fronts sur ces enjeux de territoire. Qu'il s'agisse d'aménager l'espace, de favoriser l'économie circulaire, de contribuer à la gestion durable de l'eau ou encore d'œuvrer pour le développement des énergies renouvelables, elles peuvent s'entourer de la Chambre d'Agriculture Nord Pas-de-Calais pour trouver des solutions. L'institution a délégué 13 chargés de développement territorial pour accompagner au mieux les élu(e)s.

Relocaliser la production alimentaire

Parmi les sujets plébiscités par les collectivités, la diversification des exploitations et l'alimentation locale, à travers le PAT (Projet Alimentaire Territorial) : «Il s'agit par exemple de relocaliser l'approvisionnement, d'accompagner les populations en difficulté pour réapprendre à bien manger ou de lutter contre le gaspillage alimentaire dans la restauration collective» explique Thomas Froidure, chargé de développement territorial.

La Chambre d'Agriculture va ainsi travailler avec des producteurs engagés grâce à des partenariats et les mettre en relation avec les élu(e)s. «L'alimentation locale est une vraie attente des collectivités mais il faut structurer l'offre et la demande et travailler sur des cahiers des charges. Il faut que cela soit rentable pour l'agriculteur et pour la collectivité» prévient Hervé Parquet, directeur général adjoint à la Chambre d'Agriculture Nord-Pas-de-Calais.

L'eau, un sujet primordial

«Il y a une importante pression de l'Etat sur la gestion qualitative de l'eau avec le captage prioritaire d'eau potable, et il faut aussi faire évoluer les pratiques des agriculteurs. Nous voulons mener un travail avec les collectivités sur ces sujets et notamment avec les EPCI, compétentes en matière d'eau potable» poursuit Hervé Parquet. Parmi les solutions, les aires d'alimentation de captage, la préservation des prairies humides, le recyclage de l'eau sur les exploitations agricoles...

Du côté des transitions énergétiques, là aussi, les collectivités sont sur le pont : avec la hausse des factures, il est devenu indispensable de trouver des relais de production d'énergie. «On travaille sur le développement de nouvelles formes d'énergies renouvelables comme la méthanisation, la mise en place de biomasse... Avant tout, le débouché doit être local» ajoute le directeur général adjoint.

Soutenues financièrement par l'Ademe et l'Union Européenne, les collectivités ont bien compris que pour faire baisser la facture, il fallait investir. «Toutes les collectivités ont atteint un niveau de réflexion avancé. Certains élus ont pris ces sujets bien en amont et d'autres prennent le train en marche».

Des actions directes

«Les collectivités affichent leur volonté d'agir en direct au profit des agriculteurs» complète Thomas Froidure. Pour autant, le règlement européen empêche des interventions directes au titre de la PAC (Politique Agricole Commune), d'où le développement de paiement pour des services environnementaux à l'image d'animations auprès d'entreprises, de maintien des prairies... Ainsi, 50 projets en agroforesterie ont déjà été mis en plus et 160 nichoirs à chouettes ont été installés dans les fermes.

Depuis plusieurs années, la Chambre d'Agriculture accompagne également les collectivités sur le volet de l'érosion et du ruissellement des sols. La Chambre développe ainsi de nombreux domaines de compétences avec les collectivités, notamment à travers des conventions de partenariats avec les EPCI. En tout, une quinzaine de conventions ont d'ores et déjà été signées. «Nos interventions sont sur-mesure, pour instaurer un dialogue politique et technique ainsi qu'une relation durable» conclut Hervé Parquet.