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«10000 gestes» de Boris Charmatz à l'opéra de Lille

Après le solo Somnole et la grande fresque des 20 danseurs pour le XXe siècle présentés la saison dernière, le chorégraphe Boris Charmatz revient dans la capitale de Flandres avec un projet singulier.

© Gesten Volks
© Gesten Volks

Symphonie chorégraphique électrisante, cette création a été imaginée par Boris Charmatz comme une «forêt chorégraphique», où aucun des 10000 gestes interprétés ne sera répété. Soit «une pluie de mouvements» comme autant de moments uniques, construite intégralement sur les propositions des danseurs et danseuses, chacun formulant sa partition sur des thèmes donnés. Ainsi Boris Charmatz n’a conçu pour la pièce qu’une courte séquence, reprise par chaque danseur à des moments différents, et pensée comme un «solo fantôme qui se promène», explique le chorégraphe. 

Manifeste chorégraphique mais aussi éloge de l'éphémère, ce geste artistique pousse à son paroxysme la fugacité tandis qu'affleure la mélancolie au détour d’un mouvement condamné à disparaître. Précipitant les danseurs dans un tourbillon au son du Requiem de Mozart, 10000 gestes jaillit «comme une ode à l’impermanence de l’art de la danse, un anti-musée chorégraphique pour explorer les moyens d’échapper aux instincts et aux stratégies de conservation».

Représentations le 18 novembre à 20h et le 19 novembre à 18h à l'opéra de Lille.