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Douaisis Agglo

Envision AESC, heureux propriétaire de 18 hectares à Lambres-lez-Douai

Une nouvelle étape vient d’être franchie concernant l’installation de la future usine de batteries d’Envision AESC, à Lambres-lez-Douai. Le 26 septembre dernier se déroulait la signature officielle de l’acte de vente des terrains entre Douaisis Agglo et l’entreprise mondiale dont le siège se trouve au Japon.

Le 26 septembre dernier, Christian Poiret, président de Douaisis Agglo a signé avec Shoichi Matsumoto, CEO d’Envision AESC, l’acte de vente des terrains situés à Lambres-lez-Douai. © Aletheia Press /L.Péron
Le 26 septembre dernier, Christian Poiret, président de Douaisis Agglo a signé avec Shoichi Matsumoto, CEO d’Envision AESC, l’acte de vente des terrains situés à Lambres-lez-Douai. © Aletheia Press /L.Péron

La vente est actée. Le spécialiste de la production de batteries, Envision AESC, est à présent l’heureux propriétaire d’un terrain de 18 hectares à Lambres-lez-Douai. Un terrain acquis auprès de Douaisis Agglo, pour un montant de 7 millions d’euros. «Cette signature est une formalité. Nous ne l’avons pas attendu pour agir, introduit Christian Poiret, président de Douaisis Agglo, ce 26 septembre. Pour preuve, nous avons octroyé les permis de construire avant même que l’entreprise Envision AESC ne possède les terrains. Nous croyons en ce projet.»

Si les élus locaux sont acquis à l’entreprise, c’est en raison des retombées économiques positives sur le territoire. En effet, si la future usine de batterie d’Envision AESC sera créatrice d’emplois, «1 000 salariés travailleront pour le compte du géant Japonais». Elle participera également à abonder dans les caisses des 35 communes de l’agglomération du Douaisis. «Ma commune va toucher de l’argent de la part d’Envision AESC. En effet, chaque entreprise est tenue de payer une cotisation foncière, poursuit Caroline Sanchez, maire de Lambres-lez-Douai. J’ai décidé d’en reverser 60% à Douaisis Agglo afin que l’argent soit redistribué aux 34 autres communes qui en font partie.»

Les travaux ont déjà débuté, un bâtiment de 90 000 m2 sera achevé en novembre 2024. © Aletheia Press/L.Péron

Une mise en route en mars 2025

Sur le terrain de 18 hectares, un bâtiment de 90 000 m2 est en cours de construction. À l’intérieur, six lignes de productions tourneront à plein régime. «Notre objectif est de produire 9 gigawattheures par an» précise Shoichi Matsumoto, CEO d’Envision AESC. L’usine, dont les travaux seront achevés en novembre 2024, fournira son voisin Renault Electricity en batteries. «Nous avons décidé d’investir un milliard d’euros dans cette première usine. Le lancement de la production sera effectif en mars 2025 et nous monterons en cadence durant six mois» complète le CEO d’Envision AESC.

À terme, le producteur de batterie espère produire jusqu’à 30 gigawattheures par an. «Nous aimerions atteindre cette cadence d’ici 2027-2028, mais notre usine grandira en fonction des accords que nous passerons avec les industriels de l’automobile» confesse Shoichi Matsumoto. Deux bâtiments de 90 000 m2 supplémentaires pourraient ainsi voir le jour.

À l’occasion de la signature officielle de l’acte de vente des terrains, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a fait le déplacement. (© Aletheia Press /L.Péron)

Futur berceau de la batterie électrique

Pour la signature officielle de l’acte de vente, de nombreux élus locaux et régionaux étaient présents. Mais le CEO d’Envision AESC, a aussi rencontré le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, qui a fait le déplacement pour l’occasion. «La région des Hauts-de-France est une terre d’industrie automobile. Comme le marché évolue, que nous passons de la voiture thermique à la voiture électrique, la région doit aussi se transformer. Et Envision AESC est la preuve que c’est possible» s’est félicité le ministre, qui espère que d’autres projets verront le jour sur le territoire. 

Xavier-Bertrand, président de la région Hauts-de-France, l’a assuré : «Les usines de batteries de Dunkerque, Douai et Douvrin, ne sont qu’un début. D’autres projets, autour du raffinage du graphite et du recyclage de batteries, vont voir le jour dans le bassin minier et proche d’Amiens». La région des Hauts-de-France sera dans les années à venir, considérée comme le berceau de la batterie.