Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Rencontre avec Edouard Gaudel, président de Game In

Industrie du jeu vidéo : Game In se développe à vitesse grand V

Edouard Gaudel, CEO de Ludogram, vient d'être élu président de l'association régionale Game In, dont la vocation est d'animer et structurer la filière du jeu vidéo en Hauts-de-France. Dans le cadre d'un mandat de deux ans, le nouveau président nous dévoile sa feuille de route ambitieuse. 

Edouard Gaudel, CEO de Ludogram, a été élu président de l'association régionale Game In il y a trois semaines. © Game In
Edouard Gaudel, CEO de Ludogram, a été élu président de l'association régionale Game In il y a trois semaines. © Game In

C'est d'une initiative collective menée par plusieurs acteurs dont Nacon (Bigben), CCCP (Ishtar Games), via Didier Quentin notamment que l'association Game In a été fondée en 2009. Objectif ? Fédérer l'ensemble des acteurs du jeu vidéo en région. «L'ambition de Game In était de rassembler les différents acteurs de la filière afin de nouer des liens et échanger sur les bonnes pratiques. La richesse de Game In, c'est aujourd'hui la solidarité en terme de business entre nos membres et la diversité des profils». En effet, parmi les membres figurent des entreprises de toutes tailles confondues. 

Au fil des années, le nombre d'adhérents de l'association n'a fait que croître. Aujourd'hui, Game In réunit une soixantaine d'entreprises, principalement issues de la Plaine Images à Roubaix-Tourcoing mais pas seulement. «À l'origine, tous nos adhérents étaient concentrés dans la métropole lilloise mais on commence de plus en plus à avoir des studios dans le Valenciennois et en Picardie, ce qui est une très bonne chose». Les adhérents se retrouvent au rythme d'une fois par mois autour d'interventions de studios, conférences et afterwork. Ces rendez-vous mensuels sont organisés généralement à la Plaine Images mais également à Lille et à Rubika à Valenciennes.   

Montée en puissance du Game Camp

Chaque année, Game In organise le Game Camp, un événement - financé principalement par le CNC, la MEL, la Région, Pictanovo, ainsi que les sponsors privés tels que Nacon - qui rassemble les professionnels du jeu vidéo à travers toute la France. «Le Game Camp a pris une autre dimension et devient chaque année de plus en plus incontournable pour les professionnels de notre industrie. Il représente l'une des plus grandes réussites de Game In» témoigne Edouard Gaudel.

Ambitions dévoilées

À la tête de Game In depuis trois semaines, Edouard Gaudel a du pain sur la planche. Parmi les objectifs affichés, l'association entend créer plus de passerelles avec les autres régions, mailler davantage le territoire régional et attirer toujours plus de studios et de talents en région car, «nous avons une vraie expertise et savoir-faire sur le territoire». Le président fraîchement élu se fixe également de belles ambitions à savoir à faire grandir le Game Camp, maintenir les relations avec les institutions publiques, «déjà très bonnes» ainsi que continuer de bien accompagner les adhérents quand ils sont confrontés à une problématique. «Nous nous devons d'assurer des mises en relation le plus rapidement possible en cas de difficultés rencontrées par les studios et nous nous engageons à organiser plus de temps d'échanges avec des formats différents de rencontres». À noter que Game In joue un rôle grandissant dans l'incubateur de la Plaine Images. «Notre accompagnement au sein de l'incubateur s'est formalisé assez récemment. L'idée est d'apporter notre expertise aux jeunes porteurs de projets».

Aujourd'hui, Game In réunit une soixantaine d'entreprises. © Game In

Soutien appuyé des politiques

La Région Hauts-de-France, la MEL et les villes de Roubaix et Tourcoing ont joué et jouent toujours un rôle majeur dans le développement de Game In. «La Région a été une des premières en France à mettre en place des financements pour soutenir les productions de jeu vidéo. Il y a eu une grosse volonté politique d'accélérer la filière». Si les Hauts-de-France maintiennent une petite longueur d'avance sur les régions voisines, ils commencent petit à petit à être «talonné par les autres régions de France».

Vers une augmentation du plafond d'aides ?

En France, il existe un Fonds Jeu Vidéo qui a vocation à accompagner les entreprises du jeu vidéo dans le développement de leurs prototypes comme dans la phase de production. Ce système est aujourd'hui soumis à la règle «De minimis» laquelle fixe un plafond de 200 000€ d’aides publiques maximum par société. La MEL, la Région et Pictanovo appuient sur ce sujet au niveau des instances européennes pour que ces aides financières puissent aller au delà des 200k€. «Cela permettrait de donner un coup d'accélérateur à la filière et faire grandir les productions» indique Edouard Gaudel.