J'ose Faire : des solutions architecturales modulables et responsables

Le Covid et l'engouement durant cette période pour la décoration ont été comme un déclic pour Sophie Letertre qui a occupé différents postes dans la rénovation : «J'avais déjà mon idée de création depuis 2019 et le confinement m'aura finalement été profitable : c'était le moment d'inciter les Français à bricoler par eux-mêmes» explique Sophie Letertre.

La particularité de J'ose Faire, c'est le sur-mesure mais également les fournisseurs locaux dont s'entoure Sophie Letertre, avec essentiellement du bois en matière principale (peuplier ou bouleau). «Je propose des créations en fonction des dimensions et de l'univers. On peut tout me demander ! Je dessine pour le besoin du client et après je lui propose une visualisation 3D. La méthode que j'ai développée permet un montage très facile, même si on n'est pas un as du bricolage ! Les clients ont besoin de meubles utiles et personnalisés, et le petit plus, c'est de les monter eux-mêmes». Ensuite, le client reçoit son kit avec une notice personnalisée et un service conseil accessible en ligne.

Démarche RSE

Meuble télé, bibliothèque, bureau... Il n'y a quasiment pas de limites dans l'univers de l'architecte. Sa seule contrainte reste de créer des meubles faciles à monter. Du côté du client, l'économie de la pose lui permet de miser sur des créations moins standardisées et plus responsables. Rapidement, Sophie Letertre s'est tournée vers le B to B : «quand la conjoncture est difficile, les consommateurs revoient leurs priorités. J'ai ainsi pu avoir des opportunités avec des aménagements d'espaces pour les entreprises.» Elle espère ainsi réaliser 50% de son activité sur le marché professionnel.

Pour le B to B, Sophie Letertre travaille avec un poseur. C'est à elle que l'on doit par exemple l'aménagement du coworking de la Plaine Images. Devenu incontournable, le recyclage et le réemploi font partie intégrante des solutions de J'ose Faire, à l'image des voiles d'ombrage en toile de montgolfière. Sophie Letertre envisage aussi de travailler avec des entreprises qui recyclent des volants de badminton pour en faire des plateaux ou encore des tabourets avec des assises en drèches de bière. Elle collabore également avec des entreprises de la région pour valoriser leurs chutes de bois. D'ici 5 ans, Sophie Letertre ambitionne de s'entourer d'une équipe d'une dizaine de salariés.