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Jazz dans la cité

Fidèle à sa ligne musicale, la 7e édition du Tournai Jazz Festival abolit les frontières et les genres, déclinant avec passion et générosité le jazz sur tous les rythmes et sonorités. Une affiche éclectique conçue pour réchauffer notre hiver musical. Focus sur quelques artistes phares d’un passionnant programme.

Lisa Simone © Alexandre Lacombe
Lisa Simone © Alexandre Lacombe

Durant cette 7e édition, le public pourra ainsi écouter Stacey Kent qui a commencé sa carrière musicale en interprétant des standards du jazz, de la bossa nova et de la chanson avant d’élargir son répertoire, distillant une élégance, une grande finesse vocale et une intelligence émotionnelle. Si I Know I Dream, son nouvel opus, a été enregistré avec un orchestre symphonique composé de 58 musiciens, la plus francophile des chanteuses américaines sera entourée ici de Jim Tomlinson (saxophone et flûte), Jeremy Brown (basse), Graham Harvey (piano) et Joshua Morrison (batterie) et devrait partager avec le public quelques joyaux de ses compositions intemporelles (3 février à 19h15).

Lisa Simone © Alexandre Lacombe

Pour transformer les quatre lettres de son prénom en une identité singulière, il aura fallu à Lisa Simone le temps d’apprivoiser ses souvenirs d’enfance et de faire ses armes dans le métier. Il aura fallu patienter jusqu’à la sortie All Is Well (2014), un premier album personnel où figure une version référentielle du “Ain’t Got No I Got Life” de Hair déjà revu par Nina dans les années 1970. La même année, elle croise la route d’Hervé Samb, l’un des fers de lance du son africain d’aujourd’hui, à la croisée du blues, du jazz, de rythmiques ancestrales comme de la pop. Cette rencontre se révèle très vite comme une évidence pour la chanteuse qui décide alors d’enregistrer My World, magnifique opus où l’on retrouve l’un des bassistes les plus en vue de ces quinze dernières années, l’Afro-Américain Reggie Washington, et l’ardent batteur guadeloupéen Sonny Troupé. La diaspora est réunie, le projet fait sens et Lisa nous parle du bonheur de trouver enfin sa place dans ce monde (2 février à 20h15).

Considéré par Stéphane Grappelli comme son «petit-fils spirituel», le violoniste virtuose Didier Lockwood a repris le chemin des studios après dix ans de silence discographique. Entouré de certains de ses plus emblématiques compagnons de route pour former un All Star Quartet – le swinguant batteur André Ceccarelli, le bouillonnant et lyrique pianiste romain Antonio Farao et le solide et groovy Darryl Hall à la contrebasse -, il jouera les compositions de son nouvel album, Open doors, sorti en novembre dernier. Lequel oscille entre compositions décapantes d’inspiration «coltranienne», blues contemporain et somptueuses ballades, dans une odyssée musicale au confluent des esthétiques, des époques et des cultures. Soit un casting de haute volée pour un concert qui s’annonce mémorable (3 février à 21h15).

 

Renseignements et réservations au 00 32 69 25 30 80. Programme complet sur www.tournaijazz.be