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Implantée à Liévin

La Gosse : le renouveau d’une marque

À Liévin, c’est une mission réussie pour Gaétan Honoré. En 2007, il a relancé la limonaderie La Gosse. L’entreprise poursuit sa mutation.

Au total, plus de 6 000 bouteilles sont produites par jour. © Aletheia Press/L.Saleur
Au total, plus de 6 000 bouteilles sont produites par jour. © Aletheia Press/L.Saleur

La Gosse est une aventure qui perpétue dans le temps. Créée en 1930, l’entreprise est spécialisée dans la fabrication de limonade et de sirops qu’elle fabrique dans son atelier d’Hardinghen, près de Calais. Mais, avec les années, la marque tombe en désuétude. «J’ai racheté l’entreprise en 2007. Elle était au fond du trou et cumulait de nombreuses dettes. Il fallait la redévelopper», explique Gaétan Honoré, ancien responsable d’achat dans le domaine du textile et désormais gérant de La Gosse. C’est un pari réussi puisque l’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros. «Quand je suis arrivé, j’ai fait un inventaire de l’entreprise. Je me suis alors concentré sur une stratégie Small is beautiful.». L’objectif est de se recentrer sur la qualité, en préservant le savoir-faire.

33 parfums

Dans l’espace laboratoire, Gustave Honoré, responsable de la production, prépare des recettes en combinant les arômes et en prêtant attention à tous les paramètres. «Ici, nous travaillons sur une boisson à base de sucre de betteraves de la région, de fines bulles, sans aspartame», détaille Gaétan Honoré.

Pamplemousse rosé, Cassis, Violette… La marque a retrouvé un nouveau souffle en développant des références originales. «Nous avons développé plus de 33 parfums de limonades. L’entreprise a conservé cet esprit artisanal, ludique et qualitatif de la marque», détaille le gérant. En 2018, l’entreprise a également lancé une limonade bio à base de sucre de canne.

Toutes ces recettes sont contenues dans des bouteilles en verre à bouchon mécanique de 75 cl. «Depuis 1930, ça a toujours été ce format. Ça fait le charme de notre produit. Nous voulions garder ce côté vintage», atteste Gaétan Honoré. Des boissons que l’on peut retrouver dans les supermarchés, les jardineries, les épiceries… «Nous commençons à avoir un réseau national. Notre défi est d’accentuer notre présence dans les cafés, les hôtels et les restaurants», explique le gérant. Un marché qu’il entend séduire grâce à un format plus adapté, la bouteille 25cl.

La Gosse a retrouvé un nouveau souffle en développant ses références. © Aletheia Press/L.Saleur

Un limonadier dans l’air du temps

Dans ses locaux, La Gosse mêle, succès, vintage et technologie. En effet, elle a investi plus de 400 000€ dans son parc machine. Ce qui permet d’améliorer les conditions de travail des salariés mais aussi d’augmenter de 30% la production. «L’embouteillage, l’encapsulage, l’étiquetage… Tout est automatisé. 6 600 bouteilles de 75cl sont produites par jour», ajoute le responsable de la production.

Un atout en termes de compétitivité bien venu puisque, depuis l’année dernière, La Gosse fait face à l’inflation. «On a une hausse du verre, de l’électricité, du sucre, du gaz… On n’a pas eu d’autre choix que d’augmenter nos prix», affirme Gaétan Honoré. En réponse à ce problème mais aussi pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, l’entreprise mise sur  la consigne. «On pourra récupérer ou bien faire nettoyer nos bouteilles en verre à Neuville-en-Ferrain. Ce qui implique un changement sur nos étiquettes qui sont désormais hydrosolubles», détaille Gustave Honoré. Ce dernier se prépare déjà à prendre la relève de son père pour pérenniser l’entreprise.