Le futur complexe Pathé s’implantera à Lille-Sud

«Nous sommes heureux de revenir à Lille après avoir quitté le centre-ville il y a plus de 25 ans», a déclaré Jérôme Seydoux, président de Pathé, lors de la conférence de presse organisée au Palais des Beaux-Arts de Lille. Le futur complexe de cinémas sera construit sur une partie de la friche de la rue de Marquillies, entre le commissariat de police et la future usine Decathlon. «Ce projet, d’environ 32 millions d’euros, s’inscrit dans la politique active de rénovation de Lille-Sud, déjà très avancée. Nous sommes le dernier maillon essentiel, on essaie de participer activement à l’amélioration et au développement de la mixité sociale et au lien social», a fait valoir Olivier Grandjean, directeur du développement de Pathé.

 

Viser 600 000 entrées annuelles

 

D’une capacité de 2 418 fauteuils pour 15 salles, ce nouveau cinéma sera doté de quatre salles spécifiques aux technologies dernier cri : une salle Imax laser, une salle 4DX, une salle premium avec fauteuil en cuir et restauration et une salle enfant, de quoi séduire tous les amateurs de cinéma. Ce futur complexe – qui sortira de terre à l’horizon 2020 – a la particularité d’avoir été dessiné par l’artiste français Daniel Buren, en collaboration avec l’architecte marseillais Roland Carta (MuCEM, musée d’Histoire de Marseille, etc.) et le designer Ora-ïto. Répondant à de nombreuses commandes publiques, Daniel Buren est par exemple, intervenu dans l’espace muséal, au Musée Guggenheim à New York, ou dans l’espace public, avec les célèbres colonnes Buren dans la cour d’honneur du Palais Royal à Paris. «Ce sera le seul cinéma au monde qui aura la patte de Buren», a précisé Jerôme Seydoux. L’extérieur du bâtiment sera couvert de briques travaillées par Buren, et produites dans une briqueterie du Nord.

Pathé Lille-Sud va embaucher une trentaine de personnes et vise une fréquentation annuelle de 600.000 entrées. Des restaurants, cafés, escape game et 700 places de parkings seront également créés. «Ce sera encore un projet de qualité architecturale pour le quartier, a indiqué Martine Aubry, maire de Lille. Nous avons aussi travaillé sur la mobilité sans bien sûr toucher à la trame verte, avec une desserte par une zone paysagée, du stationnement en silo et des places pour les vélos. La métropole est très sous-équipée en cinémas. C’est un projet pour Lille-Sud mais aussi pour les quartiers voisins». «A Lille, nous avons une offre de cinéma qui est très basse par rapport à la plupart des agglomérations françaises», a ajouté Olivier Grandjean, directeur du développement chez Pathé. Il y a en effet 12 000 habitants par écran dans la cité du Nord, contre 7 000 dans les autres grandes métropoles de province comme Toulouse, Bordeaux et Nice.

 

Emma BUTTIN