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Energies renouvelables

Le Pôle métropolitain de l’Artois dévoile son nouveau cadastre solaire

Un, deux, toit, soleil ! La version 2 du cadastre solaire numérique, initié par le Pôle métropolitain de l’Artois, est en ligne. Chacun peut désormais évaluer le potentiel de sa toiture pour produire de l’énergie.

Les responsables du Pôle métropolitain Artois et de l'Ademe mettent beaucoup d'énergie pour promouvoir leur cadastre solaire numérique. © Aletheia Press/B.Dequevauviller
Les responsables du Pôle métropolitain Artois et de l'Ademe mettent beaucoup d'énergie pour promouvoir leur cadastre solaire numérique. © Aletheia Press/B.Dequevauviller

« On n’est pas là pour vendre du rêve ! » Alain Bavay, le président du Pôle métropolitain de l’Artois (PMA), croit dur comme fer à son dispositif cadastre solaire numérique, qu’il présentait le 26 septembre. Alors de quoi parle-t-on exactement ? En fait, il s’agit d’un site internet (pma.cadastre-solaire.fr) qui permet à chaque particulier, entreprise ou collectivité d’aller vérifier quelle est la surface, l’inclinaison et le degré d’ensoleillement du toit de sa maison ou de son bâtiment. Autrement dit, le site permet d’évaluer le potentiel solaire de sa toiture. Et pour cela, il suffit d’entrer son adresse.

Mais ce n’est pas tout… Le site permet aussi à chaque utilisateur d’obtenir une simulation. En fonction de l’exposition du toit, du nombre de personnes vivant dans la bâtisse, et également des besoins en électricité, le site calcule la superficie de panneaux photovoltaïques nécessaires. Avec deux utilisations à la clé : assurer l’autoconsommation en électricité ou chauffer son eau. Car il s’agit de deux installations différentes.

Estimer la rentabilité

Le site permet aussi d’évaluer le coût d’installation de ces fameux panneaux photovoltaïques et il donne en plus une estimation des économies qu’ils peuvent générer. Enfin, il évalue à quel moment, l’investissement sera rentabilisé. «Nous sommes partis sur une estimation basse d’électricité produite, détaille Alain Bavay, et sur une estimation haute de la consommation». En clair, «transformer» les rayons du soleil en électricité pourrait être encore plus économique que l’estimation du site ne le dira…

Dans cette opération, le Pôle métropolitain est soutenu par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie des Hauts-de-France (Ademe). En tout cas, le PMA et ses collectivités membres, notamment les communautés d’agglomération de Béthune, Carvin et Lens-Liévin, entendent jouer un rôle moteur pour encourager les citoyens, acteurs économiques et publics à exploiter localement les ressources solaires et être partie prenante dans la transition énergétique du territoire. «Il suffit d’aller voir ce qui se fait en Belgique ou en Allemagne pour constater que nous sommes très en retard», conclut Alain Bavay.

Un potentiel de 3 000 GWh

Et les mauvaises langues n’ont qu’à bien se tenir. Celles qui pensent que les Hauts-de-France ne sont pas une terre de soleil. «Déjà, c’est un dispositif photovoltaïque, précise Emmanuelle Leveugle, vice-présidente du PMA. Le principe est de capter la lumière et non pas les rayons du soleil.» Selon les responsables du projet, 18 gigawattheures seraient déjà produits dans les Hauts-de-France grâce au photovoltaïque sur un potentiel de 3000 GWh.

Alors bien évidemment, le solaire ne règlera pas à lui seul les problématiques environnementales et la flambée de prix de l’électricité classique. «Mais chacun peut jouer un rôle à son échelle, souhaitent les responsables du PMA. Cela ne dispense pas de prendre toutes les autres mesures, d’isolation des bâtiments par exemple.» Et quoi qu’il arrive, chaque futur utilisateur est invité à contacter un conseiller France Rénov’ pour affiner son étude. A titre d’exemple, Ludovik Idziak, maire de Calonne-Ricourt qui a lancé sa commune dans le photovoltaïque et produit ainsi à ce jour 15% d’autoconsommation, estime «les 15 mètres carrés de panneaux à environ 7 000 euros».