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Implanté à Wancourt, près d'Arras

Performance Process dépollue l’eau des industries

À Wancourt, Performance Process dépollue l’eau des industriels. Un service sur mesure qui nécessite une équipe de huit ingénieurs.

Matthieu Dancoisne, gérant de Performance Process. © Aletheia Press/L.Saleur
Matthieu Dancoisne, gérant de Performance Process. © Aletheia Press/L.Saleur

À l’heure où le changement climatique et la gestion de l’eau sont de plus en plus problématiques, de jeunes entreprises apportent des solutions écologiques et économiques. C’est le cas de Performance Process. Depuis 2019, cette entreprise arrageoise dépollue l’eau des industriels. «Elles peuvent être alors rejetées dans le milieu naturel ou mieux, réutilisées. Ici, nous sommes plus dans une logique de re-use», détaille Matthieu Dancoisne, gérant de l’entreprise.

Un marché porteur qui a permis à l’entreprise, qui compte une cinquantaine de clients, de s’agrandir. «Nous étions à la citadelle d’Arras puis à Dainville et, désormais, nous sommes dans la zone Artoipôle 2 à Wancourt. Ce qui nous permet de nous rapprocher de l’autoroute et d’avoir la surface nécessaire pour accompagner les projets de nos clients», explique Matthieu Dancoisne. Un bâtiment d’un million d’euros a ainsi été inauguré en juin dernier. À l’intérieur, l’espace bureau cohabite avec un laboratoire et une zone de stockage de machine pilote de traitement des eaux.

Chaque effluent étant différent, le laboratoire permet de dépolluer le plus efficacement possible. © Aletheia Press/L.Saleur

Un process sur mesure

Dans ses locaux, Performance Process a développé un traitement sur mesure. Tout d’abord, l’entreprise prélève des échantillons pour développer une solution technique. «C’est toute une phase d’étude. On doit interroger les industriels autour de leur besoin et bien connaître les effluents», assure l’entrepreneur. En effet, chaque effluent est unique et demande un traitement spécifique. «Sur des machines moyennes, 85 % des eaux peuvent être réinjectées», assure le gérant.

Le traitement des eaux industrielles se fait alors sur des machines pilotes qui sont ensuite déployées chez les industriels. Des produits avec des coûts de 50 000 à 2,3 millions d’euros. «Nous pouvons construire ces machines ou bien assister les prestataires du chantier. Il y a également tout un service de suivi d’exploitation à travers des audits, une assistance», développe le gérant. Ce qui est possible grâce à une équipe de huit ingénieurs. «Ils travaillent essentiellement sur le terrain. Ce qui permet d’être le plus proche de la demande du client». Une fois, l’eau dépolluée, elle peut être renvoyée dans le circuit de production. Pour le moment, le re-use ne concerne que l’arrosage des espaces verts ou les eaux sanitaires. Des arrêtés ministériels devraient changer la donne d’ici les prochains mois.

Sur tout le territoire

Ce service a conquis de nombreux industriels, comme Crusta’C. «Nos clients sont répartis dans la France entière. Ce sont des industries agro-alimentaires, de la chimie/plasturgie, de la cosmétique, des papeteries…», liste Matthieu Dancoisne. Un carnet de commandes que l’entreprise a agrandi principalement grâce au bouche à oreille. «Nous faisons peu d’actions commerciales, mise à part des salons comme le Sepem à Douai, Pollutec à Lyon», ajoute l’entrepreneur. Une chose est sûre, la demande n’est pas près de s’arrêter. Et pour accompagner ce changement, l’entreprise veut recruter davantage et passer à 25 salariés d’ici ces prochaines années. «Le bâtiment pourra également s’agrandir», prévoit Matthieu Dancoisne.