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La French Tech Lille fête ses 10 ans

Un écosystème en pleine croissance

La journée du 17 octobre a été marquée par les dix ans de la French Tech. Pour l’occasion, un événement était organisé au sein de la CCI Grand Lille, afin de revenir sur la création de cet écosystème.

Le 17 octobre avait lieu la «French Tech Night», l’occasion de célébrer les dix ans de la French Tech Lille. © Aletheia Press/L.Péron
Le 17 octobre avait lieu la «French Tech Night», l’occasion de célébrer les dix ans de la French Tech Lille. © Aletheia Press/L.Péron

Ce 17 octobre, dans les locaux de la CCI Grand Lille, la French Tech Lille a fêté ses dix ans durant une «French Tech Night». «La French Tech, c’est un écosystème unique qui réunit des start-ups, des entreprises innovantes, mais aussi des investisseurs, des décideurs, des grands groupes, des acteurs publics, des associations… Son objectif est de fédérer et de faire rayonner l’écosystème français de la Tech» explique Sam Dahmani, directeur général délégué à la French Tech Lille. L’outil, soutenu par le Gouvernement, s’est implanté localement dans le prolongement d’EuraTechnologies, lancé quatre ans plus tôt, en 2009 (Cf. encadré).

La marque «French Tech» rayonne à l’international et fait des envieux. «J’ai longtemps travaillé au Québec. Aux entrepreneurs, j‘ ai parlé de l’écosystème qu’offre la French Tech et ils ont mis en place un organisme similaire qu’ils ont nommé «Panier Bleu». C’est la preuve que c’est une bonne idée» témoigne Yves Delnatte, co-président et co-founder d’Altruwe. Et ce n’est pas Manuel Davy, CEO de Vekia qui dira le contraire : «Aujourd’hui, les jeunes entrepreneurs sont plus enclins à être conseillés quant à leur business model et à leur levée des fonds. Sans EuraTechnologies et le French Tech, c’était plus compliqué.»

Faire suivre les fonds d’investissements

En dix ans, ce n’est pas seulement l’écosystème qui s’est structuré, les fonds d’investissements ont aussi évolué. «Peu à peu, les entreprises de la Tech ont commencé à viser l’international et à se développer à vitesse grand V. Nos fonds régionaux, pour suivre la cadence, ont dû se structurer et monter en compétences» assure Thierry Dujardin, directeur général de l’IRD.

Aujourd’hui, plusieurs fonds existent (Finorpa, Finovam, NFA et Nord Création) qui représentent près de 100 millions d’euros. «Même si nous sommes étiquetés comme des concurrents, entre fonds, nous travaillons de concert. Parce que le défi n’est pas de réussir à financer le premier tour de table et se retirer, mais il s’agit de financer le premier, le deuxième, voire le troisième tour de table» commente Françoise Depoorter, directrice générale Adjointe de Finorpa. Les business angels ont également fait leur apparition.

Les femmes sur le devant de la scène

Toutefois, le chemin est encore long. Si les entreprises de la Tech ont su se structurer et que des outils ont été créés pour leur faciliter la vie… Les femmes ne sont encore que trop peu représentée dans la filière. C’est pourquoi, la French Tech a décidé de lancer, entre autres, des concours dédiés aux entrepreneuses de la Tech. L’occasion de les mettre sur le devant de la scène. «En plus de donner de la légitimité à nos projets, ces concours peuvent créer des vocations. Ces femmes, qui hésitent à entreprendre et qui nous voient réussir, pourraient se lancer» conclut Adeline Roger, CEO de la Tribu des Supers. La French Tech a parcouru du chemin et a encore plein de projets dans les cartons.

EuraTechnologies, une réussite

«Avec l’explosion d’Internet, les entreprises de la Tech se sont multipliées. Il y a plus de dix ans, dans les Hauts-de-France, il y avait un écosystème, mais il était désorganisé» se remémore Jérome Fauquembergue, innovation business director au sein de l’entité Kiabi. C’est pourquoi, afin de structurer la filière, EuraTechnologies est né en 2009. Cette communauté regroupe aujourd’hui 300 entreprises tech, 200 start-ups, labos, écoles, fablabs et investisseurs. «L’idée était de réunir tous les acteurs de la tech dans un même endroit pour créer des synergies afin de faciliter la création et le développement. Je pense que l’on peut dire que c’est une réussite» ajoute Jérôme Fauquembergue.