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Cheffe du restaurant Origine à Gouy-en-Artois, près d'Arras

Maëllie Poynard : «Nous avons tellement de merveilles sur le territoire»

En mai 2022, la cheffe Maellie Poynard et son compagnon Alexandre Laboureur ouvraient leur restaurant baptisé Origine dans la commune de Gouy-en-Artois. Un an plus tard, le duo d'entrepreneurs a réussi son pari en séduisant et fidélisant la clientèle arrageoise. Origine endosse le statut d'ambassadeur des Hauts-de-France labellisés Région Européenne de la Gastronomie 2023. Rencontre avec Maëllie Poynard, jeune cheffe prometteuse de 29 ans.

La cheffe Maellie Poynard et Alexandre Laboureur à la tête du restaurant Origine à Gouy-en-Artois.
La cheffe Maellie Poynard et Alexandre Laboureur à la tête du restaurant Origine à Gouy-en-Artois.

Ils avaient déjà fait parler d'eux en 2016 lors de l'ouverture de leur premier restaurant «À la maison» dans la Capitale des Flandres. Sept ans plus tard, on retrouve Maëllie Poynard et son conjoint Alexandre Laboureur du côté d'Arras. «On cherchait plus grand et au calme de la campagne. L'opportunité s'est présentée avec la reprise du café du village à Gouy-en-Artois. C'était aussi un retour aux sources avec nos familles à proximité, alors on a foncé» raconte la jeune femme. 

À 29 ans, Maëllie Poynard possède déjà une certaine expérience dans le monde culinaire et les métiers de la salle. Passée par de «très belles maisons» à Paris notamment le Plaza, la nordiste a préféré revenir dans la région pour entreprendre. «Lorsqu'on a ouvert notre premier restaurant à Lille avec Alexandre, j'étais en salle et lui en cuisine. Puis je me suis blessée au poignet, je suis donc revenue en cuisine et je n'y suis plus jamais partie. Nous avons inversé nos rôles depuis et ça se passe très bien comme ça» s'amuse la jeune cheffe.

Producteurs locaux et circuit court

D'une surface intérieure de 100 m², le restaurant Origine à Gouy-en-Artois compte 34 couverts mais également une vingtaine de couverts en terrasse. La particularité d'Origine ? «Notre carte est renouvelée toutes les 2 semaines au rythme des produits du marché, de saison et de nos inspirations. Nous cuisinons uniquement des produits frais, rigoureusement sélectionnés et principalement issus de producteurs locaux ou en circuit court. Nous travaillons également beaucoup sur les fruits et légumes notamment les fruits salés associés aux légumes sucrés». Les clients ont le choix entre des menus découvertes ou une carte composée de deux entrées, deux plats et deux desserts dont la spécialité le chocolat-champignon. Le restaurant se démarque également par ses produits de la mer qui «sortent de l'ordinaire» comme la langoustine ou les palourdes notamment.

«Notre carte est renouvelée toutes les 2 semaines au rythme des produits du marché, de saison et de nos inspirations» souligne Maëllie Poynard.

Une micro-brasserie associée au restaurant

La première année s'est soldée par un succès. «Le démarrage a très bien démarré. Les clients sont hyper réceptifs et fidèles» résume la cheffe qui souhaite s'inscrire dans la durée : «Nous avons beaucoup de projets, d'idées. Le but c'est de s'ancrer dans le local, dans la vie food arrageoise pour que les gens restent ici plutôt que d'aller à Lille. Notre souhait à long terme est de faire vivre Arras, avec d'autres partenaires, qui est une ville magnifique». Parmi leurs projets, le couple a déjà lancé sa micro-brasserie baptisée Origine'Ale. Il est donc possible de commander des bières «éphémères avec du caractère» brassées sur place par Alexandre.

«La labellisation permet de sortir des clichés»

Ambassadeur de la «Région Européenne de la Gastronomie 2023», le duo voit d'un bon œil cette manifestation régionale. «La labellisation permet de mettre en avant de nombreux produits de la Région et surtout sortir des clichés autour du Maroilles par exemple. Nous avons tellement de merveilles sur le territoire avec notamment la Criée à Boulogne-sur-Mer. Cette labellisation est une superbe opportunité pour mettre en avant nos produits du territoire» estime la cheffe. Si les projets fusent dans la tête du duo d'entrepreneurs, la quête de l'étoile n'est pas au menu. «L'étoile ne doit pas être un objectif de tous les jours, une obsession et ça, beaucoup de chefs ne l'ont pas compris. Si ça doit arriver, c'est une bonne chose mais la cuisine est avant tout un métier de plaisir» conclut la cheffe ambassadrice.