Progroup poursuit son développement

Neuf mois après l’annonce, le projet de construction d’une nouvelle usine de fabrication de cartons ondulés et du déménagement de l’ancienne avance doucement. Initialement prévue en septembre, les travaux sont programmés en 2025 et la mise en service dans le courant du second semestre 2026. «Il nous fallait investir dans un site moderne. L’ancienne usine est obsolète, nous sommes limités en stockage. En 30 ans, il y a aussi eu beaucoup de progrès sur les machines. On en profite pour en mettre de nouvelles» explique Bruno Langer, senior vice-président Opérations de Progroup.

Couvrir un large territoire

Région stratégique pour le groupe, les Hauts-de-France permettent de couvrir une grande partie du territoire national, mais aussi d’exporter au Benelux. «On a une usine en Grande-Bretagne et elle produit localement. C’est très exceptionnel d’expédier vers l’Angleterre. C’est un marché fermé» ajoute le cadre. Le développement des sites accompagne un marché globalement porteur. «La croissance de notre marché est parallèle à la croissance d’un pays. Même si c’est ralenti, on est sur un développement positif. L’augmentation de packaging renouvelable est en augmentation constante. La dynamique est là» analyse-t-il.

Progroup joue aussi les habitudes de consommations comme la commande à distance. «Il faut livrer vite. Et il faut savoir tout faire très rapidement. On a un système de livraison juste à temps. Une commande doit arriver dans les 48 heures chez nos clients» souligne-t-il encore. L’art d’être performant tient dans le placement et la combinaison des commandes sur les machines : selon les volumes, les formats, les grammages…

Une croissance de 30 à 40%

Situé entre Corbehem et Brebières, le nouveau site s’étendra sur 18,4 hectares. Un bâtiment de 3 hectares (dont les bureaux) sera dimensionné pour produire 500 millions de m² de carton ondulé par an. Des tôles de 3,45 mm d’épaisseur qui sortent à 400 m/minute. «On est sur une augmentation de notre production de 30 à 40%» indique le cadre. Pour ce faire, le projet a évolué et l’investissement prévu est passé de 65 à 100 millions d’euros. Un chiffre comprenant les nouvelles machines. «Elles seront plus efficientes en termes de fabrication. Et elles s’inscrivent dans un circuit vertueux. Nous recyclons nos chutes qui repartent dans nos usines de papier. Notre carton est 100% recyclé» précise Bruno Langer. Une nouvelle onduleuse et un espace de stockage plus important sont prévus.

Pour tenir le rythme du marché, l’entreprise compte sur ses 50 salariés qui doivent migrer d’une trentaine de kilomètres. «On forme en interne des apprentis. Sur le nouveau site, il y aura une dizaine de personnes de plus. Ce sera une usine plus digitalisée, avec de nouvelles compétences à acquérir» indique le cadre. Quant à l’énergie nécessaire pour faire tourner l’usine, Progroup compte en partie sur ses 3 hectares de toitures qui seront équipés de panneaux photovoltaïques. «Ça ne sera pas suffisant» glisse le dirigeant. Il pourra peut-être lorgner du côté de la commune voisine de Courchelettes où une implantation de panneaux photovoltaïques est attendue sur une dizaine d’hectares.