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Rentrée du Tribunal judiciaire d’Arras

Une proximité renforcée

L’audience solennelle de rentrée du Tribunal judicaire d’Arras s’est tenue le 1er septembre sous la présidence de Julie Astorg, présidente du Tribunal judicaire d’Arras, et du procureur de la République d’Arras, Sylvain Barbier Sainte Marie. L'occasion de présenter l’organisation avec ses différentes nominations et l’activité de la juridiction sous le thème «Une proximité renforcée».

De gauche à droite : Damien Jouanny, vice-président, Elise Huerre, vice-présidente en charge des fonctions de juge des contentieux de la protection, Sylvain Barbier Sainte Marie, procureur de la République d’Arras, Julie Astorg, présidente du Tribunal judicaire d’Arras, Alexia Garnaud, vice-présidente affectée au pôle social, et  Matthieu Guerineau, juge des enfants.
De gauche à droite : Damien Jouanny, vice-président, Elise Huerre, vice-présidente en charge des fonctions de juge des contentieux de la protection, Sylvain Barbier Sainte Marie, procureur de la République d’Arras, Julie Astorg, présidente du Tribunal judicaire d’Arras, Alexia Garnaud, vice-présidente affectée au pôle social, et Matthieu Guerineau, juge des enfants.

Dans son introduction, le procureur a souhaité (re)définir l’audience d’installation, «moment fort dans la vie de la juridiction et de la cité, comme le croisement entre l’héritage d’une tradition séculaire et l’expression d’une modernité effective.»

Une audience entre tradition et modernité

Tradition, «l’audience reste un moment privilégié où la communauté judiciaire se rassemble et où elle invite les représentants des autorités civiles, religieuses, militaires et judiciaires à partager un moment solennel de sa vie professionnelle. Elle est, en ce sens, l’hommage rendu aux nouveaux magistrats nommés et qui pour les plus jeunes d’entre eux, entrent solennellement dans la carrière judiciaire

Modernité, «l’audience est l’occasion de faire le point sur les travaux accomplis. En ce sens, l’audience replace la juridiction au cœur de la cité. Non seulement par l’activité civile et pénale qu’elle a à connaître, mais aussi par l’ambition de toute juridiction de participer pleinement au mieux vivre ensemble, qu’on appelait, il y a quelques décennies, la justice de paix.»

Pour poursuivre, «une juridiction doit en effet saisir la vibration d’une société et tenter d’en bien comprendre les évolutions, afin de rendre les meilleures décisions possibles. Est-il besoin de souligner que la jurisprudence des tribunaux a souvent devancé, ces dernières années, l’évolution législative, par des décisions audacieuses, fondées sur les situations concrètes qui lui avaient été soumise.» Le magistrat a également rendu dans un hommage appuyé les fonctionnaires du greffe «pour le travail considérable qu’ils fournissent.»

La justice au cœur du ressort

Lors de sa prise de fonction, le procureur a souhaité que la justice se rapproche des territoires, «notamment parce que le tribunal d’Arras est décentré à l’est du ressort.» Son idée était de donner au parquet une proximité et une ouverture plus grandes.

Ainsi, fort de l’expérience du dispositif innovant du Home des Rosati à Arras, un nouveau lieu de placement des conjoints violents a été créé à l’Abbaye de Belval près de Saint-Pol-sur-Ternoise pour rapprocher le lieu de placement des conjoints violents de leur lieu de travail.

Une autre évolution concerne le parquet et est liée au rapprochement de la justice. Les audiences d’alternatives aux poursuites, actuellement à Saint-Nicolas et Avion, se tiennent également dans la partie occidentale du ressort. «Nous avons créé en 20 juin dans les locaux de TernoisCom à Herlin-le-Sec, la première audience dans le Ternois, prélude aux audiences désormais mensuelles dans cette partie du ressort.»

La proximité se décline aussi avec les élus de la République au nom de laquelle les magistrats rendent leurs décisions. «J’ai placé comme priorité absolue la lutte contre les infractions commises à l’encontre de ceux qui participent aux fondements de notre État de droit.» Dans le ressort, 6 plaintes d’élus des 361 communes ont été recensées au cours du 1er semestre.

Quelques nominations

. Elise Huerre, vice-présidente chargée des fonctions de juge des contentieux de la protection.

. Alexia Garnaud, vice-présidente affectée au pôle social ;

. Matthieu Guerineau, juge des enfants ;

. Damien Jouanny, vice-président.